Nous nous penchons ici sur 3 projets, avec des colonnes présentant diverses formes de section. Les détails techniques et le contexte sont expliqués. À chaque fois, les questions sont les mêmes :
‑ le choix de la forme de section des colonnes de ce projet vous semble-t-elle bien choisie en termes d'efficacité structurale ?
‑ quel parti architectural pouvez-vous supposer sur base de la photo du projet ?
‑ comment trouvez-vous que se combinent les logiques du parti architectural et de la conception structurale ?
‑ comment trouvez-vous que se combinent la logique de la conception structurale et les choix technologiques ?
‑ comment trouvez-vous que se combinent la logique du parti architectural et les choix technologiques ?
‑ en conclusion, quelle critique globale pouvez-vous émettre à propos de la conception de ce projet ?
La solution (ou en tout cas une réponse possible, vu la part de subjectivité qui y intervient) est disponible en téléchargement.
Bonne réflexion !
Dans ce projet de Brunet & Saunier datant de 1992, les colonnes, de 3,5 m de haut, sont en verre et présentent une section en croix de 24 cm de large.
Sur le plan technique, la croix est composée d'une lame porteuse renforcée de deux lames latérales.
À chaque fois, la lame structurale fait 1,5 cm d'épaisseur, et est couverte de 2 lames de 1 cm de chaque côté pour la protéger des chocs.
Contexte :
Il semble que ce soit la première occurrence de colonnes en verre. Ce bureau a réalisé d'autres projets recourant au verre structural.
Solution :
Dans cette réalisation du bureau Ney (2012), la structure principale est en acier Corten (un choix sensé pour une structure en extérieur) et les colonnes présentent une section ronde pleine.
Contexte : La passerelle longe le Smedenpoort, un porche d'accès historique à la ville de Bruges, datant des 13e et 14e siècles.
Solution :
Dans ce célèbre projet de Mies van der Rohe (1929), les colonnes présentent un profilé en croix. En pratique, la section est composée de 4 cornières, connectées entre elles à l'aide de fers plats.
L'ensemble est recouvert d'un capot métallique nickelé, réfléchissant, également fixé sur les pièces intermédiaires.
Contexte :
La colonne de section cruciforme fut utilisée par van der Rohe dans différents projets, et réalisée dans différents matériaux : "Dans la maison Tugendhat [à Brno], le pavillon de Barcelone et la Resor House, Mies expérimenta la colonne cruciforme avec enveloppe ; […] après son départ pour les États-Unis, il entama un nouveau groupe de projets avec la maison Farnsworth et la Fifty by Fifty Feet House (colonne monolithe en acier en double T). La recherche sur la colonne cruciforme entra dans une nouvelle phase avec le projet pour le Bacardi Bulding [à Cuba, 1957-1962] (colonne cruciforme en ciment) et se conclut avec le Schäfer Museum [1960-1962] et la Neue Nationalgalerie [1962-1968] (colonne monolithe composée de la greffe de quatre ailes sur un noyau cruciforme)." [Pogacnik Marco, "Mies van der Rohe et les métamorphoses de l'ordre", in Gargiani Roberto (éd.), La colonne – Nouvelle histoire de la construction, éd. Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2008, p. 445.]
Cette forme a été considérée comme si emblématique de sa production qu'elle a été reprise, sous sa première forme du pavillon de Barcelone, pour composer le trophée du prix Mies van der Rohe pour l'architecture contemporaine.
Solution :